Il y a énormément de centres/instituts très qualitatifs qui proposent des formations à la thérapie brève. J’ai collaboré avec nombre d’entre eux, je connais leur fonctionnement de l’intérieur et je peux vous garantir que vous y trouverez des formateurs aguerris pouvant probablement répondre à vos attentes. J’ai aussi, sans doute grâce au privilège de mon grand âge 😊, pu former la majeure partie d’entre eux.
Alors pourquoi le CTB de Belgique ?
Les deux premières raisons sont très personnelles.
Tout d’abord, j’ai énormément de plaisir à partager mon expérience et mes 30 années de pratique. Je pense qu’il est essentiel de diffuser ce modèle qui reste trop méconnu alors qu’il est d’une redoutable efficacité pour aider un maximum de nos patients. Il n’y aura, de mon point de vue, jamais assez d’acteurs « sur le marché » pour promouvoir cette approche à la fois écologique, stratégique et systémique et qui permet, en un temps court, de soulager les personnes qui nous accordent leur confiance.
Ensuite, ayant été formé par les pionniers de l’approche de Palo Alto, comme Watzlawick,Fisch, Schlanger, mais aussi O’Hanlon, sans évidemment oublier les avancées importantes que nous offrent aujourd’hui les travaux de Nardone, je conserve le souci d’améliorer mes prises en charge grâce aux échanges avec d’autres professionnels (en devenir ou déjà avertis). Cependant, la personne qui a exercé le plus d’influence sur moi, grâce à son expertise, son extrême bienveillance, et sa disponibilité, reste Jean-Jacques Wittezaele.
Une autre raison de la création du C.T.B.? c’est que je veux proposer une formation pragmatique, comme le travail que nous accomplissons avec nos patients. En effet, cette thérapie est efficace parce qu’elle est participative, et c’est à ce titre qu’elle se montre efficiente. Le patient se mobilise dans SA prise en charge, en accomplissant des tâches, en assouplissant ses croyances dysfonctionnelles, en vivant des expériences émotionnelles correctrices, etc, bref en s’appropriant intégralement le processus de changement grâce à un travail de co-construction avec son « thérapeute ».
Je n’ai donc pas souhaité que cette formation soit plus théorique que nécessaire (des lectures seront bien évidemment proposées aux participants qui veulent assouvir leur curiosité), mais elle vise davantage à mobiliser et autonomiser rapidement les participants dans leur processus d’acquisition de cette façon innovante d’aider… C’est d’ailleurs exactement de la même façon que nous pratiquons avec nos clients/patients/coachés.
Comme je filme (presque) toutes mes séances (avec l’accord des patients, bien sûr) depuis de nombreuses années, les participants auront l’occasion d’observer des entretiens abordant de nombreuses problématiques diverses et variées. C’est de cette façon-là que le modèle sera le plus rapidement intégré, ainsi que par la pratique d'exercices pendant et entre les sessions de formation.
Des jeux de rôle, des démonstrations en direct, des séances filmées et débriefées après coup, permettront rapidement à chaque stagiaire d’expérimenter le modèle avec un feed-back, teinté d’exigence et de bienveillance, lui permettant de réajuster ses interventions au plus proche des besoins des personnes prise en charge.
Un accompagnement est également proposé durant la formation et au-delà de celle-ci, au travers de supervisions, individuelles et collectives (pour ceux et celles qui le souhaitent), ainsi que par le biais d’échanges de pratiques (création d’une dynamique de groupe permettant à chacun de partager ces expérimentations et difficultés).
De mon point de vue, trop de formations « libèrent » prématurément les stagiaires qui se retrouvent dans des situations de prise en charge compliquées, anxiogènes, voire inextricables pour eux, les amenant parfois, dans le pire des cas, à renoncer à leurs pratiques. Mon souhait est de permettre à chacun de se sentir soutenu dans la mise en place et le développement de son travail grâce à un suivi allant au-delà du processus de formation… pour ceux ou celles qui le souhaitent. Il me semble essentiel, dans notre métier d’accompagnant (au sens large), de ne pas rester isolé, ce qui est contre-productif pour l’intervenant évidemment, mais aussi pour son patient/coaché.
Pour terminer, mon objectif, aussi ambitieux soit-il, chacun l’appréciera, est de constituer à terme un collège de thérapeutes se réunissant de manière ponctuelle (nous disposons actuellement de nombreux outils, rendant cela extrêmement simple) pour envisager des intervisions/supervisions, des échanges entre (futurs) professionnels, des discussions à bâtons rompus, et pourquoi pas des publications conjointes.
Au plaisir de peut-être vous compter parmi les futurs stagiaires.