En psychologie et en psycho-sociologie, l'école de Palo Alto fait référence à un courant de pensée et de recherche ayant pris le nom de la ville (et du campus universitaire) de Palo Alto en Californie, à partir de1950.
Au début des années 50, l'anthropologue Gregory Bateson, compagnon de Margaret Mead, développe, avec Jay Haley, John Weakland et Don Jackson, la théorie de la «double contrainte» (double bind) qui envisage la maladie mentale comme un mode d'adaptation à une structure pathologique des relations familiales. La révolution dans la prise en charge de la souffrance des humains allait commencer en ne se centrant plus sur l'individu, mais plutôt sur les interactions de celui-ci avec lui-même et avec son entourage.
Cette théorie a en effet provoqué un bouleversement des conceptions psychiatriques traditionnelles et contribue aujourd'hui encore au développement de la thérapie familiale. Dans le but d'étudier les implications thérapeutiques de cette approche, Don Jackson fonde, en 1959, le Mental Research Institute (MRI) à Palo Alto.
Paul Watzlawick, puis Richard Fisch, rejoignent le MRI et poursuivent les travaux du "groupe Bateson". Ce dernier quitte Palo Alto en 1963 alors que Jay Haley et John Weakland viennent compléter les effectifs de l'équipe.
Opposée à la théorie freudienne entraînant des thérapies longues et souvent inefficaces, il s'agit ici de traiter les patients non plus suivant le schéma classique en psychanalyse (névrose/psychose) mais en travaillant sur ses interactions avec son environnement (et avec lui-même). Cette approche permet donc d’écourter considérablement la durée de la prise en charge, en favorisant néanmoins un changement durable.
L'approche se veut résolument pragmatique et actuelle. Elle est en effet centrée sur le problème actuel du patient et focalisée sur l'obtention rapide et durable de résultats concrets. L'expérience nous a souvent montré que la compréhension de l'origine d'un problème ne permettait pas sa résolution et que, dans certains cas, cette recherche historique causale amplifiait même la souffrance chez le patient se trouvant dès lors en perpétuel questionnement.
En dehors de son aspect interactionnel, la thérapie stratégique brève est aussi non normative (non jugeante) en ce sens qu'elle refuse tout étiquetage du patient qui n'est plus considéré comme quelqu'un de "malade", mais comme un individu en souffrance. Afin d'éviter un enfermement dans la pathologie, il est essentiel de considérer que, très souvent, un trouble, quel qu'il soit, est une adaptation inadaptée à une réalité, à un contexte. C'est sans doute grâce à cette vision non stigmatisante et non normative que des troubles psychologiques très anciens ou très "lourds" peuvent bénéficier de prises en charge par des thérapies systémiques et stratégiques en un temps beaucoup plus court. Le problème n'est plus intrinsèque à l'individu, mais plutôt en lien avec la manière qu'a celui-ci de réagir avec lui-même (ses croyances limitantes, ses émotions) et avec son environnement. En modifiant ses stratégies dysfonctionnelles, la personne devient ainsi capable de résoudre plus rapidement problèmes.
Au début des années 50, l'anthropologue Gregory Bateson, compagnon de Margaret Mead, développe, avec Jay Haley, John Weakland et Don Jackson, la théorie de la «double contrainte» (double bind) qui envisage la maladie mentale comme un mode d'adaptation à une structure pathologique des relations familiales. La révolution dans la prise en charge de la souffrance des humains allait commencer en ne se centrant plus sur l'individu, mais plutôt sur les interactions de celui-ci avec lui-même et avec son entourage.
Cette théorie a en effet provoqué un bouleversement des conceptions psychiatriques traditionnelles et contribue aujourd'hui encore au développement de la thérapie familiale. Dans le but d'étudier les implications thérapeutiques de cette approche, Don Jackson fonde, en 1959, le Mental Research Institute (MRI) à Palo Alto.
Paul Watzlawick, puis Richard Fisch, rejoignent le MRI et poursuivent les travaux du "groupe Bateson". Ce dernier quitte Palo Alto en 1963 alors que Jay Haley et John Weakland viennent compléter les effectifs de l'équipe.
Opposée à la théorie freudienne entraînant des thérapies longues et souvent inefficaces, il s'agit ici de traiter les patients non plus suivant le schéma classique en psychanalyse (névrose/psychose) mais en travaillant sur ses interactions avec son environnement (et avec lui-même). Cette approche permet donc d’écourter considérablement la durée de la prise en charge, en favorisant néanmoins un changement durable.
L'approche se veut résolument pragmatique et actuelle. Elle est en effet centrée sur le problème actuel du patient et focalisée sur l'obtention rapide et durable de résultats concrets. L'expérience nous a souvent montré que la compréhension de l'origine d'un problème ne permettait pas sa résolution et que, dans certains cas, cette recherche historique causale amplifiait même la souffrance chez le patient se trouvant dès lors en perpétuel questionnement.
En dehors de son aspect interactionnel, la thérapie stratégique brève est aussi non normative (non jugeante) en ce sens qu'elle refuse tout étiquetage du patient qui n'est plus considéré comme quelqu'un de "malade", mais comme un individu en souffrance. Afin d'éviter un enfermement dans la pathologie, il est essentiel de considérer que, très souvent, un trouble, quel qu'il soit, est une adaptation inadaptée à une réalité, à un contexte. C'est sans doute grâce à cette vision non stigmatisante et non normative que des troubles psychologiques très anciens ou très "lourds" peuvent bénéficier de prises en charge par des thérapies systémiques et stratégiques en un temps beaucoup plus court. Le problème n'est plus intrinsèque à l'individu, mais plutôt en lien avec la manière qu'a celui-ci de réagir avec lui-même (ses croyances limitantes, ses émotions) et avec son environnement. En modifiant ses stratégies dysfonctionnelles, la personne devient ainsi capable de résoudre plus rapidement problèmes.